Chroniques

Le temps des miracles: Un rĂ©cit d’exil touchant.

Titre: Le temps des miracles

Auteur: Anne-Laure Bondoux

Édition: Bayard Jeunesse

Collection: Millézine

Prix: 13€90

Genre: Société

À partir de 13 ans

Les livres d’Anne-Laure Bondoux sont toujours un condensĂ© d’Ă©motions, et celui-ci ne dĂ©roge pas Ă  la rĂšgle mĂȘme si je vous avoue que ce n’est pas mon prĂ©fĂ©rĂ©.

RĂ©sumĂ©: Quand Blaise Fortune est retrouvĂ© par les douaniers, cachĂ© au fond d’un camion venant de passer la frontiĂšre française, il a seulement douze ans. Douze annĂ©es qui n’ont Ă©tĂ© qu’une longue odyssĂ©e pour fuir les guerres du Caucase, traverser d’innombrables pays et venir se rĂ©fugier en France. Ce long voyage des marges de l’Europe et de l’enfance, il le fait en compagnie de Gloria BohĂšme, jeune femme qui l’aurait trouvĂ©e bĂ©bĂ© lors d’une catastrophe ferroviaire dans les bras d’une victime au passeport français. Une seule question taraude depuis lors le jeune garçon : retrouver cette mĂšre qui aurait survĂ©cu.

KoumaĂŻl et Gloria vivent avec d’autres rĂ©fugiĂ©s dans un immeuble. La faim et le froid font partie de leur quotidien, mais quand la milice arrive, ils doivent fuir.  KoumaĂŻl est depuis toujours bercĂ© par les histoires de Gloria qui lui raconte son enfance et lui parle de sa mĂšre, ces rĂ©cits lui faisant garder espoir. Leur but Ă©tant de gagner la France, le pays de la libertĂ©.

Anne-Laure Bondoux met en scĂšne encore une fois des personnages profondĂ©ment attachants. KoumaĂŻl est un petit garçon Ă©levĂ© par Gloria, une femme qui l’a recueilli lorsqu’il a perdu ses parents. MalgrĂ© toutes les Ă©preuves qu’il endure, il est combatif, courageux et ne perd jamais espoir. C’est un protagoniste trĂšs touchant qui par son innocence enfantine et sa volontĂ© d’avancer m’a beaucoup Ă©mu, de plus, c’est un personnage qui sonne juste et qui m’a semblĂ© trĂšs rĂ©aliste. Gloria est la femme qui l’a Ă©levĂ©, elle est Ă©galement une battante acharnĂ©e et ne baisse jamais les bras. Elle est rĂ©ellement prĂȘte Ă  tout pour protĂ©ger ce petit garçon qu’elle prĂȘtant français et qui s’appellerai Blaise Fortune. C’est aussi un personnage touchant et que j’ai admirĂ©. Sur leur route, ils rencontrent toute sorte de gens venant d’horizons diffĂ©rents qui ont Ă©galement dĂ» affronter beaucoup d’Ă©preuves et qui n’ont qu’un but, survivre. 

Nous suivons le pĂ©riple de ces deux ĂȘtres ballottĂ©s par la vie, qui surmontent bon nombre de difficultĂ©s mais qui gardent espoir et ne perdent pas leur but de vue. Anne-Laure Bondoux nous livre ici une histoire d’immigration nous dĂ©crivant l’horreur que ces deux personnes vivent. MĂȘme si j’ai trouvĂ© que certains passages restaient softs. Le rĂ©cit se dĂ©roule durant la guerre du Caucase, mais cette histoire d’exil n’en reste pas moins d’actualitĂ©. L’auteure nous parle Ă©galement de la vĂ©ritĂ© et du mensonge, de la nĂ©cessitĂ© parfois de changer un peu les faits pour rendre la vie supportable, ou pour une question de survie. Le tout est trĂšs Ă©mouvant et touchant sans ĂȘtre trop brutal ni violent (ce qui parfois peut enlever une certaine crĂ©dibilitĂ©, mais ce n’est pas gĂȘnant), et mĂȘme si ce n’est pas un coup de cƓur comme et je m’en rend compte aprĂšs coup, Les larmes de l’assassin du mĂȘme auteure, ce fut un merveilleuse lecture. 

Comme Ă  l’accoutumĂ©, la plume d’Anne-Laure Bondoux m’a sĂ©duite douce, agrĂ©able Ă  lire et simple. Elle nous transporte et nous fait ressentir toute sorte d’Ă©motions.

Voici quelques citations de ce joli roman: « Mon insouciance d’enfant fait un rempart solide entre moi et l’inquiĂ©tude. », « Quand tu as mal aux pieds, tu peux imaginer que ce sont les pieds de quelqu’un d’autre, Ă©videmment. Mais, quand tu as trop de chagrin, impossible de croire que ce n’est pas ton cƓur qui Ă©touffe lĂ , dans ta poitrine. », « Dans la vie, quand vous ĂȘtes insĂ©parable avec quelqu’un, ça vous rend trĂšs heureux. Il suffit de tomber sur la bonne personne, et ça, c’est le hasard qui le veut, ou bien Allah si on y croit. », « ĂŠtre heureux est recommandĂ© par tous les temps, Monsieur Blaise ! », « L’amour est une sorte de maladie qui vous donne chaud et froid ; la pure vĂ©ritĂ©, c’est que je ne suis pas sĂ»re d’y survivre. ».

Ma chronique est dĂ©sormais terminĂ©e, j’espĂšre qu’elle vous aura plu, dites moi si vous avez lu ce livre, si vous en avez envie. Anne-Laure Bondoux est une de mes auteure prĂ©fĂ©rĂ©e et je ne peux que vous conseiller ses autres ouvrages comme Les larmes de l’assassin et Tant que nous sommes vivants publiĂ© chez Gallimard Jeunesse. Sur ce, j’espĂšre que vous lirez cette auteure et je retourne Ă  mes bouquins ! đŸ“šâœš

 

 

 

 

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